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Antarctique : Un voyage au bout du monde

Manish Chauhan, collaborateur de WildBounds, raconte son voyage dans le monde majestueux mais rude et impitoyable qu'est l'Antarctique.

22 août 2017 | Paroles et photos de Manish Chauhan


Un voyage en Antarctique est ce qui se rapproche le plus, pour certains d'entre nous, de la découverte d'une autre planète. Le climat rude et accidenté, sans garantie réelle de ce que le lendemain apportera, le gel glacial, et surtout l'absence de personnes sont peut-être les choses mêmes qui attirent et repoussent à la fois les passionnés de voyage vers et depuis cette partie du monde encore très intacte.

Antarctica journey, Worlds End
Les sentiers battus peuvent devenir pratiquement inaccessibles en l'espace de quelques heures.

Il y a de fortes chances que vous vous attendiez à suivre un certain itinéraire en suivant les traces des quelques personnes qui ont voyagé dans cette partie du monde avant vous. Cependant, en fonction des courants marins qui peuvent rendre la traversée du passage de Drake difficile, de la vitesse du vent et de la température, les sentiers battus peuvent devenir pratiquement inaccessibles en l'espace de quelques heures. Un voyage en Antarctique, c'est prendre des risques et avoir l'esprit suffisamment ouvert pour qu'un changement complet de plan ne vienne pas gâcher l'aventure.

Antarctica journey, Worlds End

Heureusement, à part jeter un coup d'œil à mon itinéraire au moment de la réservation, je ne l'ai pas revu et j'étais ouvert à tout ce que l'expédition nous apporterait. C'est dans cet esprit, à mi-parcours de notre voyage, que nous avons traversé le canal de Lemaire. Situé entre la péninsule de Kiev, dans la Terre de Graham, et l'île de Booth, et surnommé "Kodak Gap", le chenal Lemaire ne mesure que 11 km de long et 1 600 m de large à son point le plus étroit.

Antarctica journey, Worlds End
Alors que nous traversions le chenal, nous nous sommes retrouvés entourés de hautes falaises, de la couleur de l'ardoise, dont les sommets étaient saupoudrés de neige et de givre.

Nous étions en mars et la glace avait suffisamment fondu pour permettre à notre navire de se frayer un chemin. Mais les histoires ne manquent pas concernant des navires qui ont atteint l'embouchure du chenal et qui ont dû faire demi-tour et se réorienter en découvrant que la glace n'avait pas suffisamment fondu. Le jour est vif et lumineux, le soleil est presque brûlant. Sur le pont, il faisait froid et, alors que nous avancions dans le chenal, nous nous sommes retrouvés entourés de hautes falaises, de la couleur de l'ardoise, dont les sommets étaient saupoudrés de neige et de givre. Lorsque l'air extérieur a touché l'eau, une brume a commencé à se former au pied des falaises, qui s'est densifiée au fur et à mesure qu'elle s'élevait vers le sommet.

Antarctica journey, Worlds End
Les falaises, qui se profilaient comme des montagnes, ont pris une teinte magique.

Depuis le pont, j'observais la scène avec un sentiment d'émerveillement. Les falaises, qui se profilaient comme des montagnes, ont pris une teinte magique. Le mot Narnia m'est venu à l'esprit. Plus nous avancions dans le chenal, plus nous voyions des icebergs de toutes formes et de toutes tailles qui scintillaient comme des cristaux sur l'eau. La brume a fait place à un ciel clair, bleu, étendu, sans aucun nuage.

Antarctica journey, Worlds End

Le navire de l'expédition a jeté l'ancre pour nous permettre de naviguer en zodiac sur les eaux calmes inattendues. Le chenal Lemaire abrite des eaux calmes, où l'on entend distinctement la moindre ondulation, brouillant le reflet autrement immaculé des falaises et des glaciers dans l'eau. Les vedettes nous ont emmenés à l'intérieur et autour des différents icebergs, s'arrêtant de temps en temps pour nous permettre d'admirer les brillants spectacles de glace et de roche, comme si nous étions dans une galerie d'art entourée de sculptures. Mais il s'agit bien sûr d'un art formé non pas par la main de l'homme, mais par celle de la nature. C'est le cadeau de la beauté qui est offert lorsque le monde est laissé à lui-même.

Antarctica journey, Worlds End
Je crois que je n'ai jamais vu autant de nuances de bleu que pendant mon séjour en Antarctique.

Au cours de notre croisière, nous sommes tombés sur un iceberg qui, au-dessus de la surface de l'eau, avait la taille de notre navire ; il était grand et large et brillait de fierté au milieu de l'eau calme. En nous approchant, nous avons vu les couches de glace qui s'étaient formées au fil du temps et qui s'étaient maintenant comprimées pour révéler une gamme éblouissante de bleus.

Antarctica journey, Worlds End

Je crois que je n'ai jamais vu autant de nuances de bleu que pendant mon séjour en Antarctique. Au milieu de cette grotte d'un bleu glacial, un groupe de phoques prenait le soleil, jouait dans l'eau environnante et levait la tête, curieux de voir les gens qui les observaient. Mais il n'y avait aucun doute, dans l'esprit de chacun, sur l'appartenance de ce monde. Ce monde d'une beauté immaculée, de rochers, de glace, d'eau et de givre. Ce monde était le leur. Entièrement à eux. Et pour cela, j'étais reconnaissant.

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Manish Chauhan est un écrivain et un passionné de voyages qui vit et travaille à Londres.

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